Point d’orgue des événements de l’année organisés par l’AFAI-ISACA, cette après-midi de débats et de networking est l'occasion pour les adhérents, mais aussi pour les sympathisants de l’AFAI-ISACA, de se retrouver autour des sujets d'actualité du numérique, mais aussi des valeurs de convivialité qui caractérisent l'association.
Retour sur le dernier Symposium du 23 octobre 2018
" La donnée entre risque et création de valeur "
Dans ce contexte, le rôle du DSI évolue. Il doit s’adapter à ce nouvel environnement, se positionner comme un partenaire incontournable du business, être force de propositions et d’innovation, saisir les fantastiques opportunités liées à l’économie numérique.
Ce dernier Symposium de l’AFAI a porté sur la manière dont les entreprises pouvaient exploiter les formidables gisements de données dont elles disposent pour créer de la valeur tout en rappelant l’impérieuse nécessité de maîtriser les risques pour ne pas réduire à néant cette nouvelle valeur.
Si la donnée est devenue prépondérante dans l’entreprise, si elle est déterminante pour développer son business, et si le RGPD a été un sujet phare de 2018, son exploitation optimale et responsable est loin d’être une réalité pour bon nombre d’entreprises ; dans le même temps, la recrudescence et la gravité des sinistres cyber exacerbent le besoin de renforcer la sécurité de nos réseaux, de nos systèmes et la protection de nos données.
La valorisation des données n’en est qu’à ses balbutiements, alors que les entreprises disposent d’un patrimoine et donc d’un gisement de création de valeur conséquents.
Tous les intervenants ont exploré comment valoriser et protéger les données avec des compétences adaptées. D’éminents dirigeants d’entreprises (Jean-Louis Beffa, Président d’honneur de Saint Gobain, mais aussi Eric Léandri, Président de QWANT, Damien Dorison, Directeur de DCUBE, Philippe Lebas, fondateur de la start up EA4T) ont ainsi pu confronter leurs analyses avec les meilleurs experts juridiques et technologiques (Mona-Caroline Chammas et Florence Chafiol, respectivement avocates chez Govern & Law et August Debouzy, Reda Gomery, expert en data management dans un grand cabinet, Marc Atallah, associé chez Mazars Zettafox)
Jean-Louis Beffa a alerté sur le retard de l’Europe par rapport notamment à la Chine et sur l’écart phénoménal entre les niveaux d’investissement dans l’intelligence artificielle et les expérimentations réelles. L’Europe et la France en particulier se doivent de se mettre en action avec un rythme plus soutenu qu’aujourd’hui pour porter l’innovation sur le terrain. La maîtrise des risques liés aux données est un impératif pour pouvoir profiter de ces données : risques techniques, risques juridiques et risques fonctionnels doivent être traités. Le Président d’honneur de Saint Gobain a proposé un index pour mesurer la transformation numérique des entreprises, qui pourrait avoir un grand intérêt pour valoriser les entreprises et les comparer. Une telle innovation, comme tant d’autres en matière numérique ne sera possible que si on aborde le sujet de manière transverse en regroupant toutes les compétences de l’entreprise, mais aussi tous les acteurs de l’écosystème, y compris le monde associatif dont l’AFAI-ISACA fait partie.
La valorisation des données ne peut réussir que si on lance des réflexions auprès de tous les acteurs de l’entreprise pour découvrir l’ensemble du patrimoine dont on peut disposer, définir les usages et en déduire les axes de gouvernance et de data management à mettre en place ainsi que les architectures et les technologies à déployer. On peut s’appuyer sur un référentiel de gouvernance de l’information et des technologies tel que COBIT.
Les talents étaient également au cœur de la réflexion de ce symposium avec l’objectif de mettre en évidence les nouveaux contextes de collaboration, de gestion des talents, de diversité, de compétences, de formation à même de favoriser la réussite de ces projets numériques. Les compétences en mathématique et en data science (dont la France ne manque pas), ainsi que les soft skills ont été identifiés comme indispensables.
Une après-midi de débats denses d’où l’auditoire venu nombreux est ressorti plus conscient des mutations qui se jouent à l’échelle mondiale et peut être également du rôle de chaque professionnel à son échelle dans cette grande mutation digitale.
La question de l’équilibre entre la régulation et la croissance mais aussi la maîtrise des risques et l’innovation a été posée. La création de valeur reste l’essentiel et la maîtrise des risques se doit d’être à son service !
-------------- LES PRÉCÉDENTS SYMPOSIUMS --------------