Programme de la conférence
17h00 – 17h15 : Introduction par Adrien Staar, Administrateur de l’ISACA-AFAI
17h15 – 17h30 : Présentation du sujet par Rayan Moshiur, Inspecteur IT
chez BNP Paribas
17h30 – 18h15 : Interventions :
- Marc-Antoine Ledieu, Avocat RSSI et conférencier
- Teddy Ramanakasina, Directeur Associé en Sécurité de l’Information chez EY
18h15 – 18h30 : Questions / réponses
PRÉSENTATION
Alors que la transformation numérique du marché arrive en phase d’aboutissement, les systèmes d’information sont devenus incontournables pour les organisations, puisqu’ils constituent un moyen de production ou de support à celle-ci permettant une efficience révolutionnaire pour les différents secteurs d’activité. Mais, le corollaire de cette forte dépendance à la chose numérique, se comprend en la multiplicité des acteurs malveillants souhaitant tirer parti des vulnérabilités sur les systèmes. Si la réponse à cette menace par les organisations est communément qualifiée de cybersécurité, qu’en est-il lorsque l’infrastructure visée produit une activité dont l’arrêt présente un danger pour la population ou la survie d’un Etat ? Bien que ce scénario puisse nous évoquer un certain nombre de récits fictifs, l’ère du cyberespace dans lequel nous sommes entrés rend inévitable ce type d’opérations. Dans ce contexte de cyberguerre qui se profile, les bits sont devenus un outil plus dangereux que les armes à feu et les offensives dans le cyberespace bien plus efficaces à la déstabilisation de nations adverses. Ainsi, dès lors que leurs ressources sont critiques pour l’Etat auquel elles sont affiliées, les organisations ne doivent plus considérer la fonction de sécurité de l’information comme un simple moyen d’assurer leur pérennité financière, mais comme un rempart de premier plan participant à la survie de leur nation.
Face à ce basculement paradigmatique, il devient légitime de se demander comment les nations confortent-elles leurs places au sein du cyberespace tout en organisant la défense de leurs infrastructures critiques dans ce nouveau contexte géopolitique où la menace est constante, intangible et souvent intraçable. Par géopolitique, l’on entendra ici l’étude des conflits, leur anticipation par les États et en particulier le positionnement de la France dans cet écosystème virtuel. Il sera question de traiter des problématiques de gouvernance et de sécurisation de l’information au travers des Opérateurs d’Importance Vitale (OIVs) français en particulier dans le secteur bancaire, en proie à des menaces le plus souvent étrangères.